vendredi 16 septembre 2016

Charente-Maritime : braquage au tabac-presse de Salignac-sur-Charente

Ce vendredi, un homme armé s'est présenté au tabac-presse de Salignac. La gérante a été contrainte de lui donner la caisse et des cigarettes
Une heure après les faits, la gérante du Mini Market de Salignac, à la frontière Charente/Charente-Maritime, se contient. Mais on la sent sous le choc des événements qui se sont produits ce vendredi matin.
Il est 7 h 50 lorsque cette habitante de Chaniers est surprise dans sa boutique, rue de la Petite Champagne. Elle raconte :
Le matin, j'ouvre les portes en grand pour aérer. Et soudain, j'ai vu un homme habillé tout en noir rentrer dans le magasin. Il était très grand, avec une capuche sur la tête, et un masque de soudeur masquait le haut de son visage
Mais ce qui la marque, c'est l'arme qu'il porte à son bras. "C'était un fusil de chasse, précise celle qui est commerçante depuis treize ans. Il a exigé que je lui donne les cartouches de cigarettes et la caisse."
Elle s'exécute, mais reste surprise par l'attitude du braqueur : "Je pensais qu'il allait passer lui-même derrière le comptoir. Mais non : il est resté devant et a tendu un sac pour que je mette tout dedans."

Caméra de surveillance factice

L'homme, dont la gérante n'a pas pu discerner les traits, quitte les lieux aussitôt son forfait commis. "Il est parti très vite, sans que je vois comment il s'enfuyait. Un client qui passait par là a pu dire aux enquêteurs qu'il était en voiture."
Les gendarmes sont en effet arrivés très vite sur les lieux. Mais leur travail sera difficile. Le malfaiteur portait des gants, ce qui empêche tout relevé d'empreintes. De même, la caméra de surveillance du magasin est factice, et il est peu probable que des caméras extérieures soient installées dans cette petite rue d'un village de 630 âmes
Déjà cambriolée quatre fois en treize ans
La commerçante n'a pas tout de suite fermé son enseigne. Toutefois, elle envisage de le faire ce vendredi après-midi, après avoir porté plainte à la gendarmerie. "J'ai déjà été cambriolée quatre fois en treize ans, souffle-t-elle. J'aurais préféré que ce soit ça, un cambriolage. C'est choquant, mais moins que de se faire braquer !"
Sous le choc, elle n'a pas voulu faire une estimation du montant de son préjudice. " Quelques cartouches de cigarette et mon fonds de caisse... L'assurance va prendre en charge, même si j'aurai une part de franchise."
Aussitôt avertis, les gendarmes ont activé le dispositif d'alerte par SMS des commerçants du secteur. Contactés par "Sud Ouest", ils étaient toutefois injoignables pour préciser si un dispositif de patrouille a été déployé pour retrouver le braqueur.


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