samedi 2 janvier 2016

L'hôpital évacué le jour du Réveillon à la suite de dégradations

La mise en évidence de dégradations volontaires contre le circuit électrique du bâtiment a forcé le préfet à ordonner l'évacuation du CHU, la sécurité des lieux et des patients n'étant plus assurée.
Les patients et le personnel de l'hôpital de Millau se souviendront longtemps du passage de 2015 à 2016.
Jeudi matin, à 9 h 30, une des inspections des équipements programmées régulièrement a révélé des dégradations contre les installations électriques du bâtiment, dégradations dont l'ampleur et la nature restent inconnues, le préfet de l'Aveyron, Louis Laugier, ayant choisi de ne pas s'exprimer à ce sujet, afin, a-t-il dit, «de ne pas donner d'idées à certaines personnes». Compte tenu de cette situation, décision fut prise de procéder à des vérifications générales encore plus poussées tout au long de la journée, qui ont mis en évidence d'autres problèmes techniques du même ordre (un dommage majeur a d'ailleurs été signalé vers 16 h 30).
Face à ces dégradations «plus conséquentes que prévues», selon les termes du préfet, les responsables de l'établissement ont décidé, en accord avec lui, de procéder à la mise en sécurité de trois patients pour lesquels l'apport en électricité, relatif à leurs soins, était essentiel.
Cette mesure prise, la question de savoir si l'hôpital était toujours sécurisé s'est rapidement posée. Des expertises menées dans la nuit par des techniciens venus, en renfort, du CHU de Montpellier ont démontré que ce n'était plus le cas. Les quarante-trois patients restants ont alors été regroupés dans une zone sécurisée et des membres du personnel, ainsi que des sapeurs pompiers, appelés en renfort.
à la suite d'échanges avec Christophe Saint-Pierre, maire de Millau, Monique Cavalier, directrice de l'Agence régionale de santé, et la direction de l'établissement, le préfet a décidé, durant la nuit, d'ordonner l'évacuation des lieux, qui a débuté hier matin et s'est achevée en fin d'après-midi. Trente-trois malades ont ainsi été transférés dans des hôpitaux ou des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (vingt et un sont restés dans l'Aveyron tandis que douze ont pris la direction des départements limitrophes du Tarn, de la Lozère et de l'Hérault). Les autres, dont l'état de santé le permettait, ont regagné leur domicile.
«Leur sécurité à tous n'a jamais été mise en danger, a souligné le préfet. Nous avons procédé à une gestion individualisée de cette évacuation, qui s'est effectuée dans le calme.»
Hier soir, le bâtiment sonnait totalement vide. Seul le service des urgences restait actif
 

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