mardi 15 septembre 2015

Un mariage les envoie à la barre du tribunal

Le 26 avril 2014, un mariage n'allait pas tarder à défrayer la chronique. Les nombreux incidents ayant émaillé le cortège depuis l'hôtel de ville de Castres jusqu'à la salle de la papeterie des Salvages de Burlats où devait se tenir la réception avaient ainsi mobilisé 25 gendarmes pour ramener le calme puis plusieurs enquêteurs du commissariat de Castres pour faire la lumière sur les responsabilités de chacun dans ces incivilités ayant parfois mis les autres usagers de la route en danger. Parmi les débordements, plusieurs entraves à la circulation avaient été relevées. Un quad et deux automobiles avaient en effet condamné des intersections afin de permettre au convoi nuptial de franchir des feux rouges et de ne pas être fractionné par l'intrusion de véhicules étrangers. Des comportements qui s'étaient accompagnés, selon des témoins, d'une agressivité importante. Insultes et menaces avaient ainsi fusé à l'encontre des passants et automobilistes manifestant leur impatience. Une piétonne munie d'une poussette avait même failli être renversée. Trois individus identifiés grâce au système de vidéosurveillance de la ville viennent de comparaître devant le tribunal correctionnel de Castres. Leur avocat Me Bertrand Tomasini a toutefois tenu à préciser qu'il ne s'agissait pas de «ceux qui ont insulté ou menacé» mais «simplement» de trois hommes d'une vingtaine d'années «ayant positionné leur véhicule à certains endroits pour aider le cortège à avancer plus rapidement». Exprimant des regrets à la barre, deux d'entre eux – condamnés à 300 € d'amende - ont expliqué avoir été pris dans la folie du mariage. «Je l'ai fait par mesure de sécurité pour les autres passants afin qu'ils ne soient pas perdus dans le cortège» a même justifié le plus jeune. Le dernier prévenu était absent et a écopé d'une peine de deux mois de prison avec sursis. La procureure a quant à elle rappelé quelques règles de savoir-vivre. «Les festivités privées ne donnent pas le droit de gêner la vie des autres. Que se serait-il passé si la police ou les pompiers avaient dû secourir quelqu'un à ce moment ? Personne ne peut décider que la voie publique lui appartient». A bon entendeur…

http://www.ladepeche.fr/article/2015/09/15/2177289-un-mariage-les-envoie-a-la-barre-du-tribunal.html

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