mardi 26 mai 2015

Le combat des parents de Karine, une lorraine disparue depuis 16 ans

Leur fille Karine a disparu le 4 juin 1999. Lundi, à l’occasion de la Journée des enfants disparus, Maurice et Michèle Ledoux ont lancé un message : « Les disparus ne doivent pas sombrer dans l’oubli ».
Ce matin du 4 juin 1999, quand elle a quitté pour la dernière fois le domicile familial de Jussy, près de Metz, Karine avait 18 ans et deux mois. Deux mois qui ont pesé lourd. « On nous a dit que notre fille était majeure. À deux mois près, on aurait pu déposer une plainte pour enlèvement tout de suite. Les choses se seraient peut-être déroulées différemment », ne peut s’empêcher de penser Michèle Ledoux. « Notre fille était fragile psychologiquement. Deux certificats médicaux l’attestaient. Comment cet élément a-t-il pu ne pas être pris en compte ? », s’interroge-t-elle encore aujourd’hui.
« Deux ans de perte de chance »
À l’époque, les époux se sont donc vus dans l’obligation de passer par la procédure de « Recherche dans l’intérêt des familles », aujourd’hui abrogée.
Ils n’ont pu déposer une plainte pour enlèvement que deux ans après la disparition de leur fille : « Deux ans de perte de chances, qui ne se rattrapent pas », disent Maurice et Michèle Ledoux.
D’autres pistes auraient peut-être pu être exploitées, ou des vérifications faites, poursuivent-ils. Des événements troublants continuent en effet de hanter les époux : en 2000, l’agression dans leur secteur d’une jeune fille, et quelques jours seulement après la disparition de Karine en juin 99, le témoignage de deux automobilistes qui auraient aperçu un homme jeter le corps d’une jeune femme dans un fossé, des lieux alors explorés sans succès par les gendarmes. Une médaille et des traces de sang auraient toutefois été retrouvées, selon les époux Ledoux mais « il n’existe ni PV ni scellés ».
Malgré le travail « des enquêteurs et magistrats qui ont fait tout leur possible », dès 2001, et le dépôt de plainte des parents de Karine, aucun élément n’est venu apporter le moindre début de réponse à la famille de Karine. Etudiante en sciences médico-sociales au lycée Georges-de-la-Tour à Metz, Karine effectuait un stage en maison de retraite lorsqu’elle a disparu.
« Nous avons perdu l’espoir de la retrouver en vie. Elle se serait manifestée », disent les époux qui espèrent toujours qu’un élément nouveau leur permettra un jour de comprendre. « On a besoin de savoir ce qui est arrivé. On ne peut pas laisser tomber, pour sa mémoire, pour elle, pour qu’elle soit en paix

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2015/05/26/le-combat-des-parents-de-karine

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