mercredi 28 janvier 2015

Suspects du meurtre d’un militaire, les amants pourraient être remis en liberté

Sophie Richard et Sébastien Chantereau doivent-ils être remis en liberté ? C’est la question que devra trancher le juge des libertés et de la détention (JLD) lors des débats contradictoires portant sur la prolongation de la détention provisoire des amants de Somme-Suippe qui se tiendront le 4 février, à Reims, quelques jours avant l’échéance du mandat de dépôt criminel initial d’une durée d’un an, qui avait été délivré à leur encontre le 12 février 2014.

Il y a un an, jour pour jour, le corps de Julien Thévenet, un sous-officier de la BA 113 de Saint-Dizier âgé de 24 ans, était découvert sans vie dans le garage de son habitation de l’impasse Jean-Moulin, à Somme-Suippe. Massacré à coups de pioche dans le thorax.
C’est son épouse, Sophie Richard, 25 ans à l’époque, qui fera la macabre découverte à son retour de week-end, en compagnie d’un voisin qu’elle était allée chercher, apeurée, en prétextant un vol par effraction commis en son absence et celle de son mari censé se trouver sur son lieu de travail.
Deux semaines plus tard, celle-ci avait cependant été placée en garde à vue avec son amant, Sébastien Chantereau, 27 ans, tous deux fortement soupçonnés d’avoir participé à l’assassinat de l’époux, lequel avait demandé le divorce, avant de mettre en scène un cambriolage qui aurait mal tourné.
Sophie Richard, qui craignait de tout perdre, avait alors été la première à passer aux aveux, désignant son amant comme étant l’auteur des coups meurtriers. Selon ses déclarations, elle n’aurait été quant à elle qu’une complice ayant administré des somnifères dans le pastis de son mari, au soir du 24 janvier, tandis que ses deux enfants de 2 et 5 ans se trouvaient dans la demeure familiale. Elle aurait ensuite aidé à déplacer le corps endormi de Julien Thévenet jusqu’au garage, avant que le duo diabolique, une fois le crime commis, ne se construise un alibi en partant « en famille » à Disneyland Paris.
Depuis, l’épouse du militaire ne s’est pas montrée très prolixe devant les enquêteurs de la Section de recherche de Reims ni le juge d’instruction Delphine Jacquemet.

Même lorsque Sébastien Chantereau l’a accusée d’avoir maintenu son mari au sol au moment de sa mise à mort.
Mais sa ligne de défense pourrait bien changer lors des prochains débats devant le JLD. On ignore cependant si son avocat, Me Guillaume Bert, plaidera en faveur de sa libération. Le cas échéant, il faudrait en tout cas que de nouveaux éléments permettent au juge de prendre une décision contraire à celle qui l’avait conduit à la placer en détention provisoire, en février dernier. C’est d’ailleurs l’avis de Me Benjamin Chauveaux, l’avocat rémois de Sébastien Chantereau, qui, lui, ne devrait pas solliciter, en l’état du dossier, de remise en liberté. Selon lui, les conclusions des expertises diligentées quant à la personnalité des deux amants, mis en examen pour assassinat et complicité d’assassinat, auraient pu changer la donne. Mais à défaut d’en disposer pour le moment, celui-ci estime que ce serait, en effet, peine perdue.
http://www.lunion.com/region/suspects-du-meurtre-d-un-militaire-les-amants-pourraient-ia3b24n479234

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire