lundi 17 novembre 2014

Meurtre de Léa: ouverture du procès

Le procès d'un homme de 28 ans, accusé du viol et du meurtre de Léa, une lycéenne de 17 ans, le 1er janvier 2011 à Montpellier s'est ouvert ce matin devant la cour d'assises de l'Hérault à Montpellier.
Gérald Seureau avait reconnu les faits en garde à vue avant de se rétracter puis d'obtenir l'annulation de ses aveux par la cour d'appel de Toulouse. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans. Le député Bleu Marine Gilbert Collard est l'un des avocats de la partie civile, représentant le père de la victime.

Les faits s'étaient passés après une soirée de la Saint-Sylvestre. Selon les témoins, l'accusé et la victime qui flirtaient, avaient bu et pris de la drogue. Ils avaient quitté ensemble une fête vers 6h00.
La disparition de le jeune fille avait été signalée par son père au soir du 1er janvier 2011 au commissariat de Montpellier. Il était accompagné d'un jeune homme de 24 ans qui affirmait avoir passé la soirée du nouvel an avec la lycéenne avant de la perdre de vue.

Le corps de Léa avait été retrouvé sur les indications de Seureau dans un parc à 200 m de la fête, près d'une gourmette du tueur présumé, enfouie sous terre. Selon l'autopsie, la jeune fille était décédée par asphyxie et des suites d'un traumatisme crâno-cérébral, avec comme facteurs aggravants une hypothermie et une intoxication éthylique et probablement quelques deux heures d'agonie. Selon les experts, les lésions retrouvées sur le corps de la lycéenne témoignaient de la violence des coups subis et du viol.

Les auditions des participants à la soirée ont mis en évidence une grande consommation d'alcool et de drogues, cannabis et amphétamines. Ils ont relaté avoir vu Léa et Gérald Seureau qui ne se connaissaient pratiquement pas, en train de flirter avant de partir ensemble.

Certains ont fait état d'une tentative de relation sexuelle dans les toilettes, Gérald Seureau ayant regretté ensuite de ne pas "avoir pu". Pour une des experts, cette "humiliation narcissique peut constituer" une explication du passage à l'acte. L'accusé, au casier vierge, a été décrit comme inhibé voire violent, par des jeunes filles de son entourage.

L'affaire a donné lieu à une bataille juridique. L'avocat de l'accusé, Me Laurent Epailly, a fait annuler une partie des gardes à vue lors desquelles son client qui n'avait pas été informé qu'il pouvait se taire, a avoué. Il a argué de leur illégalité faute de la présence d'un avocat à ses côtés. Le verdict est attendu vendredi.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/11/17/97001-20141117FILWWW00147-meurtre-de-lea-ouverture-du-proces.php

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