vendredi 21 novembre 2014

Marcheuse tuée à Echillais (17) : ce que l'on sait de l'affaire

Ce vendredi, à 17 heures, la procureure de la République de La Rochelle devrait en dire plus sur l'avancée de l'enquête de la gendarmerie concernant le meurtre de Catherine Gardère, début octobre à Echillais, et sur l'identification de l'auteur présumé, un Rochefortais de 22 ans originaire de Libourne, mis en garde à vue ce jeudi. Voici, pour l'heure, ce que l'on sait de cette effroyable affaire :
 

Les faits

Jeudi 2 octobre 2014, vers 16 h 20, Catherine Gardère, une femme de 51 ans originaire de Marmande (Lot-et-Garonne), quitte son domicile pour aller marcher seule, en tenue adéquate et munie de bâtons, dans un sous-bois d'Echillais, une commune située au sud de Rochefort, en Charente-Maritime. 
Adepte de marche nordique, cette mère de deux grandes filles, décrite comme une femme « sans histoires », a l'habitude d'emprunter ces voies, en solitaire ou accompagnée de son époux. Pourvu de nombreux chemins, l'espace est fréquenté par des cavaliers, joggeurs, vététistes, promeneurs ou encore pêcheurs. Ce jeudi, elle croise d'ailleurs d'autres marcheurs sur sa route.
Vers 20 heures, ne la voyant pas revenir et après avoir tenté de la joindre à plusieurs reprises sur son téléphone, son mari, ancien conseiller municipal de 1989 à 2001, donne l'alerte. Des moyens nautiques, terrestres et aériens sont déployés jusqu'à la tombée de la nuit pour la retrouver. Y participent des pompiers, des gendarmes, des unités cynophiles et des riverains.
Catherine Gardère est finalement retrouvée sans vie le lendemain, vendredi 3 octobre, à 10 h 15. Elle a le crâne fracassé, porte des traces de coups au visage et la partie inférieure de son corps est dénudée. Les techniciens en police technique et scientifique de la gendarmerie procèdent à divers prélèvements sur le corps de la victime et autour de cette dernière.
Les conclusions de l'autopsie
Les premières conclusions de l'autopsie, réalisée en urgence le soir de la découverte du corps de Catherine Gardère, indiquent que la quinquagénaire est décédée des suites de fractures multiples sur la face, d'une fracture du crâne et d'une plaie au niveau du cuir chevelu. Les coups ont été portés avec un bâton ou une pierre, mais pas par une arme blanche. Des lésions qui ont occasionné des hémorragies cérébrales. Quelques fractures sont relevées sur les côtes.
Aucun élément ne permet de dire si la quinquagénaire a été ou non victime d'un viol, mais le fait que la partie inférieure de son corps était dénudée oriente les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Poitiers vers la piste d'une agression sexuelleUne information judiciaire pour meurtre est ouverte.
Deux départements sous le choc
Quelques heures après l'annonce des premières conclusions de l'autopsie, Michel Gaillot, maire d'Echillais, appelle la population du village à "rester digne, à être attentive à ce qu'on dit et à ne pas raconter n'importe quoi" pour ne pas alimenter spéculations et rumeurs, et enfin "à ne pas céder à la psychose".
Quelques jours plus tard, samedi 11 octobre, une marche blanche est organisée à Echillais. 650 personnes se retrouvent pour ce dernier rendez-vous avec Catherine Gardère, organisé par les proches de la défunte pour dire leur émotion et leur tristesse. L'époux, Jean-François, et l'une des deux filles préfèrent rester à l'abri des regards.
Des gens affluent de tout le pays rochefortais, hommes, femmes, enfants, jeunes et seniors, sans oublier plusieurs élus de l'agglomération rochefortaise. Dans un silence de recueillement, le cortège de deuil parcourt quelque 800 mètres jusqu'à la place du foyer, au cœur du village. La cérémonie, très simple, a duré une demi-heure et s'est terminée par un merci rempli d'émotion, prononcé par l'une des amies de la victime.
Dans le même temps, une autre marche blanche est organisée à Virazeil, près de Marmande (Lot-et-Garonne) d'où Catherine Gardère, née Manec, était originaire. Des membres de la famille, des cousins et des amis, mais aussi des anonymes, constituaient le cortège qui a réuni 450 personnes. Cette deuxième initiative avait bien sûr été prise pour faire écho à la première.

L'enquête se poursuit

Parallèlement, une enquête de proximité et des auditions sont menées, et de nombreux contrôles ADN sont effectués localement auprès de chasseurs, pêcheurs, joggeurs et cavaliers amenés à fréquenter les bois où le corps sans vie de la victime a été découvert.
Au regard de la scène du crime, les enquêteurs de la gendarmerie émettent (entre autres) l'hypothèse d'un meurtre par opportunité, peut-être en rapport avec une pulsion sexuelle. Cette hypothèse, synonyme d'acte non prémédité, expliquerait pourquoi l'homme aurait pu faire preuve de beaucoup de maladresse en laissant de nombreuses traces autour de lui et sur le corps de sa victime. Tout ce qui était présent autour du corps de Catherine Gardère a été scrupuleusement gardé. Après analyses, une trace ADN est trouvée.
http://www.sudouest.fr/2014/11/21/marcheuse-tuee-a-echillais-17-retour-sur-une-effroyable-affaire-1743226-1336.php

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