vendredi 21 novembre 2014

Elle ne trouve pas de médecin en soirée pour son bébé malade

Son bébé malade, une maman a couru un véritable marathon pour trouver un médecin qui veuille la recevoir en consultation.
Marie Tabosa, une jeune mère de famille de Lasbordes, a eu la frousse de sa vie. Une peur légitime que toutes les mamans comprendront. Quand sa petite Jeanne, 13 mois, s'est réveillée de la sieste, ce mercredi après-midi, elle n'était pas bien du tout. Grognon, et surtout rouge, très rouge et le visage tout boursouflé. «C'est comme si elle avait eu des multiples piqûres. C'était impressionnant», témoigne un ami de la famille. Bref, le nourrisson était dans un état qui a inquiété la maman. Celle-ci avait d'ailleurs emmené Jeanne chez son médecin traitant pas plus tard que lundi, lequel avait suspecté une allergie. En ce mercredi après-midi, comme il ne consulte pas, Marie prend donc son bébé et se rend dans une pharmacie chaurienne. Dès qu'il voit l'enfant, le responsable lui conseille de prendre contact avec le service pédiatrie au centre hospitalier de Carcassonne. Ce que fait Marie aussitôt. «Là, on m'a expliqué que la tournée des pédiatres était finie, qu'il n'y en avait plus dans le service, que je pouvais, bien sûr, me rendre aux urgences mais que je n'avais pas fini d'attendre sans, en plus, la certitude de voir un spécialiste qu'on hésite à appeler, passé 20 heures. On aurait dit que l'on voulait me dissuader d'y aller». Marie décide donc d'appeler un pédiatre, sans plus de succès. «Trop de monde, pas de place», s'entend-elle répondre. Commence alors un véritable marathon téléphonique. Marie et sa mère téléphonent à tous les médecins alentour. Stressées et de plus en plus inquiètes à l'idée de voir l'enfant enfler encore plus au risque de s'étouffer… La maman en appelle dix, sans compter ceux que passe la grand-mère du bébé. «L'un m'a répondu qu'il ne traite pas les enfants, l'autre était tout seul avec la salle d'attente pleine, ses collègues étaient déjà partis, un a fait un diagnostic au téléphone sans même voir l'enfant. «Ce qui m'a le plus choqué, c'est que l'on ne prenne pas un bébé d'un an en consultation. Un bébé, vous vous rendez compte ?» Elles trouvent enfin un praticien qui accepte de les recevoir et de revenir à son cabinet. Finalement Jeanne a une roséole. Carabinée certes, à un point qui étonne d'ailleurs le médecin. Avec un traitement, Jeanne va mieux. Rassurée, la maman veut néanmoins poser le problème. «Comment fait-on en cas d'urgence, le mercredi en fin d'après-midi ? Et si cela avait été grave ? Si Jeanne s'était étouffée ? Aujourd'hui, mon bébé ne serait plus là». Une histoire qui n'est pas sans rappeler celle de petits jumeaux de 5 mois qu'un cabinet médical avait refusé de recevoir malgré leur fièvre élevée parce qu'ils étaient deux.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/11/21/1995786-pas-de-medecin-en-soiree-pour-le-bebe.html

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