mardi 13 novembre 2018

La présidente de Policiers en colère, Maggy Biskupski, retrouvée morte

La jeune femme de 36 ans, policière à la BAC des Yvelines, s'est probablement suicidée. Depuis l'attaque de Viry-Châtillon contre deux policiers en 2016, elle était devenue le porte-voix du «ras-le-bol» de la police et dénonçait régulièrement le malaise de toute une profession.

Elle était le héraut des souffrances quotidiennes de toute une profession. Maggy Biskupski, présidente de l'association Mobilisation des policiers en colère née au lendemain de l'attaque de policiers à Viry-Châtillon en 2016, a été retrouvée morte lundi avec son arme de service à son domicile de Carrière-sous-Poissy, dans les Yvelines.
La piste du suicide est privilégiée, une lettre ayant été retrouvée, selon une source proche de l'enquête. Policière à la brigade anticriminalité des Yvelines, cette femme de 36 ans était visée, ainsi que trois de ses collègues, par une procédure de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour «manquements» à leur devoir de réserve.

Maggy Biskupski s'était notamment retrouvée au cœur du drame de Magnanville lorsque, le 13 juin 2016, deux policiers - Jean-Baptiste Salvaing et sa compagne Jessica Schneider - ont été abattus à leur domicile par le djihadiste Larossi Abballa. Après le double assassinat, c'est elle qui garde, durant la nuit, la maison du couple. Quelques mois plus tard, le 7 octobre 2016, nouveau drame, cette fois-ci dans l'Essonne à Viry-Châtillon. Une voiture de police est attaquée par dix-neuf jeunes encagoulés qui leur lancent des cocktails Molotov. Deux policiers sont grièvement brûlés. Cette attaque avait révolté les forces de l'ordre et provoqué une fronde inédite parmi les policiers. Nombre d'entre eux avaient bravé leur devoir de réserve et défilé durant plusieurs semaines à Paris et ailleurs en France pour exprimer leur «malaise» face à la «haine anti-flics», et dénoncer leur manque de moyens. C'est à ce moment-là que Maggy Biskupski avait décidé de créer l'association Mobilisation des policiers en colère.
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