Un carrefour dangereux en cause dans l'accident mortel

Depuis 2014, une association d'usagers de Dourgne dénonce la dangerosité du carrefour de la Rivière où est survenu l'accident mortel d'un motard de Sémalens dimanche. Elle estime qu'il est urgent d'agir.

Le nouvel accident mortel concernant un motard sur les routes du Tarn dimanche (nos éditions de lundi et mardi), au cours duquel un quinquagénaire de Sémalens a perdu la vie soulève de nombreuses questions.
D'abord sur la longue série noire qui touche les conducteurs de deux-roues. Mais aussi à Dourgne sur l'aménagement de la traversée du village où, depuis 2014, l'association locale d'usagers AMVD (1) pointe du doigt la dangerosité du carrefour de la Rivière Haute. C'est là que débouche la route de Saint-Avit d'où s'est engagée la conductrice de la voiture impliquée dans la collision avec la moto.

Aucune visibilité à gauche

Pour le porte-parole de l'association, Jean-Luc Hervé: «Les usagers venant de la route de Saint-Avit, arrêtés au stop, n'ont une visibilité sur leur gauche que lorsqu'ils sont déjà engagés sur la route du fait des véhicules en stationnement. Il est ainsi impossible de voir arriver suffisamment tôt les véhicules sur la RD 85, situation aggravée dans le cas d'une moto.» Cette partie de la RD 85 a été réaménagée par le Conseil Départemental du Tarn, fin 2014. Depuis, l'association a multiplié les démarches vers la mairie et le Département.
La commune a bien posé un miroir - qui s'avère inefficace - et estime qu'il est du ressort du Département de donner la marche à suivre pour améliorer la sécurité. Au moins trois rencontres et des courriers entre l'association et les autorités ont été échangés en deux ans.
Aujourd'hui, l'AMVD demande avec encore plus de force : «Il faut la mise en place, sur ce tronçon, d'un dispositif contraignant de réduction de la vitesse. Nous alertons encore une fois les décideurs sur le manque de visibilité au carrefour de la Rivière et nous demandons une modification urgente de cette intersection avant que d'autres accidents se produisent.»
Les riverains et l'AMVD invitent d'ailleurs tous ceux qui se sentent concernés à une réunion citoyenne ce vendredi 14 octobre à 20h30 à la maison des associations.
Contactés par La Dépêche du Midi pour les faire réagir à cette demande de l'association, les services des routes du conseil départemental sont restés injoignables.
(1) AMVD : association mieux vivre à Dourgne qui se préoccupe aussi des problèmes liés au trafic des poids lourds notamment.

http://www.ladepeche.fr/communes/dourgne,81081.html