mercredi 26 octobre 2016

Faux malade mais vrai escroc, il parvient à obtenir plus de 600 000€

Un homme d'une cinquantaine d'années vient d'être mis en examen et incarcéré. En quelques mois, à Toulouse, il aurait escroqué plus de 600 000 € à la CPAM, Pôle emploi mais aussi à des organismes de prêt.
Tout part d'une plainte, déposée par la caisse primaire d'assurance maladie, en 2015. Après de nombreux mois, l'organisme s'est aperçu qu'un bénéficiaire percevait des indemnités, pour un accident du travail, réclamées grâce à une fausse déclaration et de faux bulletins de paies. Lorsque la CPAM s'est aperçue du problème et que les enquêteurs de la brigade de répression de la délinquance astucieuse de la sûreté départementale et le groupe d'intervention régionale (GIR) ont enfin été saisis de l'affaire, le préjudice s'élevait déjà 128 000 €.

Prêt immobilier

L'homme visé par l'enquête, âgé d'une cinquantaine d'années, s'était par ailleurs déclaré en tant qu'autoentrepreneur et cotisait auprès d'une caisse particulière auprès de laquelle il a déclaré le même accident de travail. Bénéfice pour l'escroc présumé : 38 000 €.
Non content des plus de 160 000 € encaissés, il s'est inscrit auprès de Pôle emploi afin de bénéficier d'indemnités de chômage. Facture pour l'organisme public : 73 000 €. Alors qu'il se «remettait» de son «accident de travail», tout en percevant le «chômage», l'escroc présumé continuait de faire des bénéfices grâce à son entreprise de bâtiment : 115 000 € … non déclarés au Fisc. Parallèlement, le quinquagénaire a contracté un prêt immobilier, faux documents à l'appui, afin d'acquérir une belle maison à Seilh : 228 000 € de prêt.
Soucieux de protéger ses arrières, le père de famille a tenu à cotiser pour sa retraite auprès de la Carsat (N.D.L.R., caisse d'assurance retraite et de la santé au travail). Une fois de plus, ce sont de faux bulletins de salaire qu'il a produits.
Sans doute ennuyé pour se déplacer, l'as du faux s'est décidé à contracter un nouvel emprunt de 25 000 € afin de se payer un véhicule Ford flambant neuf.
En déroulant les fils tissés par cet homme, les policiers sont allés de surprises en surprises. Ils se sont aperçus que, lorsque les choses commençaient à devenir compliquées pour l'emprunt de sa maison, il s'était arrangé pour faire donation de ce bien à sa femme et ses trois enfants, tout en continuant d'y habiter.

Maison confisquée

Seul hic, le dossier était déjà entre les mains d'un huissier et l'organisation de son insolvabilité, par le biais de cette donation a sauté aux yeux des intervenants.
Face à l'accumulation des constatations, les enquêteurs ont fini par interpeller cet homme ainsi que son épouse et leur fille majeure. Ils ont tous trois été placés en garde à vue dans les locaux de la sûreté départementale. La «maison familiale», estimée à 660 000 €, a été confisquée.
Après sa mise en examen, l'escroc présumé vient d'être incarcéré. Son épouse et sa fille ont été laissées libre, sous contrôle judiciaire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire