mardi 11 octobre 2016

Béarn : l'homme, qui avait étranglé sa mère en Ehpad, bientôt irresponsable

Philippe Varichon comparaissait ce mardi matin devant la chambre de l'instruction qui doit statuer sur son irresponsabilité pénale. L'audience ne laisse guère de place au doute
Escorté par des policiers, très calme, Philippe Varichon s'est présenté aux magistrats de la cour d'appel de Pau. L'homme, qui avait étranglé sa mère dans sa chambre de la maison de retraite sainte-Bernadette le 8 août 2014, comparaissait devant la cour qui doit statuer sur son irresponsabilité pénale.
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Une audience identique à celle qui avait conduit à déclarer irresponsable pénalement Romain Dupuy, le meurtrier de deux infirmières de l'hôpital psychiatrique de Pau en 2004, ou plus récemment Jérémy Rimbaud, le meurtrier cannibale de Nouilhan en 2013.
Comme ces deux tristes prédécesseurs, Philippe Varichon a obéit à un délire interprétatif. Juste après les faits, il a ainsi reconnu l'étranglement devant la directrice de l'Ehpad en indiquant que sa mère était un "antéchrist" tout comme d'autres membres de a sa famille chez qui il se dirigeait. La directrice a pu retenir le fils le temps que les policiers arrivent.

Des troubles psychiatriques bien avant 2014

L'audience a permis de comprendre la bascule progressive du prévenu, depuis une enfance difficile avec une mère dépressive et un père peu présent, jusqu'au passage à l'acte. Il a souffert de troubles psychiatriques bien avant 2014 et connu deux hospitalisation en HP, la première en 2005 après avoir menacé de "faire une connerie" visant son directeur.
Le parquet a requis une hospitalisation d'office pour une durée de "15 à 20 ans" minimum
Les médecins avaient prescrit un traitement pour ces troubles mais deux AVC ont fini par contre-indiquer la prise de ces cachets et réduire la dose a minima. "C'était devenu un traitement pédiatrique", a même observé le médecin qui l'a analysé après le matricide.
Fidèle à l'avis des médecins, le parquet a requis la reconnaissance de son irresponsabilité ainsi qu'une hospitalisation d'office pour une durée de "15 à 20 ans" minimum. "Pour être déclaré coupable, encore faut-il avoir l'intention", a convenu l'avocat du prévenu, Me Sagardoytho.
http://www.sudouest.fr/2016/10/11/bearn-l-homme-qui-avait-etrangle-sa-mere-en-ehpad-bientot-irresponsable-2531255-4344.php
 

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