Les corps « tout ou partie dénudés » des deux enfants de deux et sept ans et de leur mère de 29 ans avaient été trouvés sans vie, dimanche 11 septembre, par le compagnon de celle-ci (et père des enfants) dans la baignoire de leur maison d’un lotissement du village de Châtelet-sur-Retourne, à 25 km de Reims.
Un suicide « très hautement improbable »
La thèse du suicide a été qualifiée de « très hautement improbable » par le procureur de la République. Celui-ci avait déjà écarté « l’hypothèse accidentelle » au vu des premières constatations relevant « l’absence de vol ou d’effraction ».D’après Matthieu Bourrette, « des traces de violences » ont été retrouvées sur le corps de la mère et celui de l’aîné, mais « la cause des décès est celle de la noyade ». Des éléments montrent que « les corps ont séjourné plusieurs heures dans l’eau », ce qui laisserait penser que le drame aurait eu lieu dans la soirée du vendredi 9 septembre, a-t-il poursuivi.
Un problème d’alcool
La version donnée par le concubin lors de sa garde à vue, disant qu’il avait vu sa femme et ses enfants samedi matin avant de partir travailler, ne semble pas coller avec « les éléments techniques médico-légaux. » « L’autopsie laisse penser que la mort est survenue quelques heures après le dîner des défunts », a encore précisé le magistrat.Agé de 34 ans, cuisinier de profession, Benjamin Burel nie être coupable de ce triple homicide. Il a déjà été condamné pour conduite en état d’ivresse et a reconnu avoir des « accès de violence importants sous l’emprise de l’alcool », a souligné Matthieu Bourrette.
L’enquête avait été ouverte pour « homicide volontaire » et « homicide volontaire aggravé sur mineur de moins de 15 ans », deux chefs de mise en examen retenus contre le père de famille, a encore précisé le procureur.
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