mercredi 18 mai 2016

Voiture de police incendiée à Paris : ouverture d'une enquête pour tentative d'homicide volontaire

Une enquête pour tentative d'homicide volontaire a été ouverte ce mercredi par le parquet de Paris. Cette décision fait suite à l'incendie d'une voiture de police lors d'une manifestation interdite contre les violences policières.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "tentative d'homicide" après qu'une voiture de police a été incendiée à Paris ce mercredi midi. Les faits se sont déroulés alors que les fonctionnaires de police défilaient place de la République pour dénoncer "la haine anti-flic".
Quelque 300 contre-manifestants qui criaient "Flics, porcs, assassins" ou "tout le monde déteste la police" avaient été repoussés un peu plus tôt du lieu de rassemblement à l'aide de gaz lacrymogènes.

Cent à 150 contre-manifestants se trouvaient sur le quai de Valmy, non loin de la place de la République quand ils ont croisé cette voiture de police, a précisé la préfecture de police.

Une quinzaine d'entre eux se sont alors mis à taper avec des barres de fer sur le véhicule, ont tenté de faire sortir de force les deux fonctionnaires qui étaient à l'intérieur sans y parvenir.
"Poulets rôtis, prix libre"
Les assaillants ont ensuite jeté un cocktail Molotov par la lunette arrière brisée. "On ne sait pas à ce stade s'ils en sont sortis par eux-mêmes ou si on les a aidés", a précisé une source proche de l'enquête. L'un des policiers, un adjoint de sécurité, a été conduit à l'hôpital pour des examens complémentaires. Sa collègue, gardien de la paix souffre, elle, de contusions, mais n'a pas été emmenée à l'hôpital.

Tous deux appartiennent à la compagnie du périphérique de la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC). Les pompiers ont éteint le brasier peu avant 13 heures, pendant que des dizaines de badauds continuaient de prendre des photos à quelques mètres de là.

La voiture a été complètement carbonisée, et une pancarte en carton "Poulets rôtis, prix libre" déposée sur le sol à quelques mètres du véhicule.

Selon Amina, témoin de la scène, "les jeunes étaient en colère, ils ont vu cette voiture, c'était comme agiter un chiffon rouge devant un taureau".

Le préfet de police a condamné "très fermement l'action violente dirigée à l'encontre" de ces deux policiers, ajoutant qu'ils "n'ont pu s'échapper que dans des conditions extrêmes face à une agression d'une grande brutalité".
 

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