vendredi 8 janvier 2016

Les adieux touchants de Julien Lepers : «Mes travers sont devenus culte»

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Julien Lepers dans Questions pour un champion, c’est bel et bien fini. Dana Hastier, la directrice de France 3, a confirmé hier que l’animateur quittait définitivement la chaîne et serait remplacé par Samuel Etienne dans l’émission. En cause ? La baisse d’audiences de Questions pour un champion depuis septembre et l’opinion mitigée des téléspectateurs au sujet de Julien Lepers. Dana Hastier a tenu à défendre Samuel Etienne : « Il est connu de notre public et réalisait au 12-13 les mêmes audiences que Questions pour un champion. Il a regardé tous les jeux, il a envie de s'impliquer ».

« La modernité, ce n'est pas lisser »

Julien Lepers s’est exprimé pour la première fois sur son éviction de France 3, dans un billet sur le site du Huffington Post. « Je quitte Questions pour un champion à mon corps défendant et la mort dans l'âme », commence l’animateur. « La mort dans l'âme car une audience, ce ne sont pas que des chiffres. Ce sont aussi des hommes et des femmes de tous âges, de tous milieux sociaux et culturels, qui m'ont offert 28 années de fidélité et de reconnaissance. Ils sont toute ma vie ». Julien Lepers fustige ensuite la course au jeunisme : « Je redoute qu'en courant après un public jeune plutôt qu'après le véritable public de la télévision, on ne prenne le risque de ne pas rattraper le premier, et de perdre le second. La modernité, ce n'est pas réduire chacun à son genre et à son âge. La modernité, ce n'est pas lisser, banaliser, standardiser ».

Connu même des collégiens

Et de conclure : « On m'a jugé chaleureux, exaspérant, généreux, hystérique, bavard, envahissant, passionné ou excessif mais mes travers, au moins, sont devenus culte. Je ne peux passer devant un collège sans que des ados, négligeant un instant Maître Gims, Bob Sinclar ou leur partie de Assassin's Creed se précipitent vers moi. Je n'ai pas un public, mais des publics. (…) Les spectateurs qui m'ont suivi depuis si longtemps font partie de ma vie. Elle continue, avec eux, et je les en remercie ».
 

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