mardi 1 septembre 2015

Pesmes : un forcené retranché chez lui, interpellé

«Il était 15 h, j’ai entendu plusieurs coups de feu dans l’immeuble voisin. J’ai vite quitté les lieux en voiture avec mes filles. » Cette mère de famille est encore sous le choc, comme l’ensemble des riverains de la rue du Docteur-Doudier, à Pesmes en Haute-Saône, après l’interpellation d’un forcené par les gendarmes, hier en début de soirée. Si aucun blessé n’est heureusement à déplorer à l’issue de cet événement, la situation aurait pu virer au drame. L’individu, en possession d’armes de chasse, a ouvert le feu à plusieurs reprises.
Les faits ont débuté en début d’après-midi. Les gendarmes de Gray sont appelés au 3, rue du Docteur-Doudier par un voisin qui signale qu’un homme tire des coups de feu dans la rue. A l’arrivée des militaires, le trentenaire est retranché chez lui, en compagnie de quatre membres de sa famille, deux femmes et deux enfants âgés d’une dizaine d’années. Surtout, le forcené est en possession de plusieurs armes de chasse de calibres 12 et 9 mm. En outre, il manifeste une vive intention d’en découdre avec les forces de l’ordre. Les militaires graylois bénéficient rapidement de l’appui de leurs collègues de Vesoul. Le peloton d’intervention de deuxième génération (PI2G) de Dijon, spécialisé dans ce genre d’opération à haut risque, est également dépêché sur place. Au total, une cinquantaine de gendarmes interviennent.

Un différend d’ordre privé à l’origine de l’affaire

Dans Pesmes, le quartier est complètement bouclé, de même que l’accès au village par la route de Gray.
Il faudra aux gendarmes plusieurs heures de négociation, par téléphone, pour convaincre l’homme de sortir de l’immeuble et de déposer les armes, hier aux alentours de 18 h 15. Ce dernier, alcoolisé, a été immédiatement conduit à Vesoul pour être placé en garde à vue dans les locaux de la brigade de recherche. « Ses motivations restent encore assez vagues », détaille le lieutenant-colonel Jean-Michel Blaudez, commandant de groupement de la gendarmerie de Haute-Saône, présent sur place. « Il semblerait qu’un différend d’ordre privé soit à l’origine de cette affaire. »
Immédiatement après l’interpellation, la tension était encore palpable dans le quartier, alors que les autres locataires et voisins de l’immeuble, jusque-là confinés chez eux, étaient autorisés à ressortir. Connu des services de gendarmerie, le forcené habitait dans l’immeuble depuis un peu moins d’un an selon des riverains

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-vesoul-haute-saone/2015/08/31/pesmes-un-forcene-retranche-chez-lui-interpelle

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire