samedi 18 juillet 2015

Règlement de compte au Bisséous : les trois hommes ont été écroués

Un contentieux de voisinage, sur fond au départ de litige «amoureux», a dégénéré jeudi soir en règlement de comptes en pleine rue : précisément, rue de Dunkerque, quartier Bisséous à Castres. Hier en début de soirée, trois hommes, auteurs présumés de ces «violences volontaires en réunion avec arme et avec préméditation», ont été écroués par le juge des libertés et de la détention après avoir été longuement entendus par le procureur de la République, Manuela Garnier, et ce en présence de leurs avocates, Me Céline Buosi et Me Gaëlle Simonin. Ils seront jugés en comparution immédiate lundi après-midi au tribunal correctionnel de la ville… Mais on est passé bien près d'une mise en examen criminelle et donc des assises !

Une arme et trois tirs

Rappelons les faits : vers 21 heures jeudi, arme à la main pour l'un d'entre eux, trois individus ( deux militaires d'active et un «retraité» de l'armée âgés de 38, 28 et 25 ans), ont fondu sur deux jeunes hommes du quartier. L'un des trois individus réside au numéro 4 de la rue de Dunkerque et il est accompagné des beaux-frères de sa compagne. Cette dernière, se serait plaint d'avoir été molestée quelques heures plus tôt par son voisin avec qui un conflit dure depuis plusieurs mois. Âgé de 31 ans, ce dernier en effet habite la même rue, au N° 6 ! À l'arrivée du trio belliqueux, il se trouvait alors devant chez lui, dans sa voiture, avec un ami. Dès qu'il les aperçoit, le trio se dirige vers eux et l'un des hommes tire, deux fois ! Un fusil est utilisé et des plombs partent dans tous les sens. Outre le véhicule de l'une des cibles, deux autres voitures seront également endommagées. A ce moment-là, on a sans doute frôlé le pire : en effet, profitant des premières fraîcheurs de la journée, de nombreux riverains se trouvaient là avec leurs enfants. Cela n'empêchera nullement le tireur de réitérer son geste une troisième fois, au moment où l'un des deux jeunes hommes pris pour cible s'enfuyait. «Je l'ai vu passer en courant, et les plombs avec lui», lance un voisin qui prenait le frais devant sa porte, assis sur une chaise. «Ma fille, qui était à mes côtés, heureusement ne sait pas encore marcher. Debout, elle aurait pu être touchée», affirme-t-il. Les deux jeunes hommes visés, eux, ont été blessés et rapidement pris en charge par les secours. Les blessures sont superficielles, bien que, pour l'un d'entre eux, des plombs se sont figés près d'un œil ! Quant aux agresseurs, ils se sont un temps retranchés dans la maison du N° 4. Une courte et ferme négociation menée par les forces de police les a persuadés de se rendre. Au milieu d'un groupe de jeunes du quartier très remontés et tenus difficilement à distance, ils ont été interpellés puis évacués. Place désormais à la justice...

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