Besançon : un ambulancier jugé pour ivresse au volant

3 mars dernier, aux Fins, à 11 h du matin. Les gendarmes de Morteau qui procèdent à un contrôle routier demandent à un ambulancier de ranger son véhicule sur le bas-côté pour le contrôler.
De la vitre que baisse le conducteur, âgé de 43 ans, s’échappent des exhalaisons aussi anisées qu’alcoolisées.
Les agents vont avoir confirmation de l’imprégnation alcoolique manifeste présentée par l’ambulancier en l’observant plus avant. Au regard vitreux et à l’élocution pâteuse s’ajoute une démarche titubante.
Pour autant, sont taux d’alcoolémie ne va pas pouvoir être évalué. Prétextant un affreux mal de dents, l’intéressé explique qu’il lui est impossible de souffler dans l’éthylomètre que les agents lui présentent. Et lorsqu’ils lui proposent alors d’être soumis à une prise de sang, il refuse purement et simplement.

« Qu’est-ce que tu essayes de faire cow-boy ? »

Le tout en assaisonnant son comportement de quelques insultes, lançant au passage « hé mais qu’est-ce que tu essayes de faire cow-boy ? »
Passablement assagi, le voici à présent à la barre du tribunal. Où le président Pernot lui signifie qu’en circulant ivre il se met non seulement lui-même en danger mais aussi son collègue et le patient qu’il transporte, sans compter les autres automobilistes. Rappelant ses deux précédentes condamnations, le procureur Clément pour sa part lui lance : « Cette audience est le moment de vous dire que l’alcool est le problème de votre vie. » Et de réclamer 10 mois dont 6 avec sursis et mise à l’épreuve.
À la défense, Me Espuche parle d’un homme qui « a pris conscience de sa problématique alcoolique, alcool dans lequel il cherche à fuir une situation personnelle très compliquée. »
Le tribunal a prononcé 6 mois avec sursis et mise à l’épreuve avec obligation de soins. Et deux mois de suspension de permis. Sachant que l’ambulancier a d’ores et déjà été renvoyé de son travail.

http://www.estrepublicain.fr/justice/2015/04/03/besancon-un-ambulancier-juge-pour-ivresse-au-volant