vendredi 13 février 2015

Bar Le Duc : braqué pour 45 euros

«Le fait d’avoir une arme portée sur soi, c’est ça qui est impressionnant. On n’existe plus, on se laisse mener ». Visiblement sous le choc, Thierry Gardel, exploitant de la supérette Proxy, accuse le contrecoup. Son enseigne, située en plein centre-ville de Bar-le-Duc, donne droit sur la place Reggio, à quelques encablures de la préfecture de la Meuse et du commissariat de police de la cité des Ducs.
Mercredi soir, à 19 h 15, le commerçant s’apprêtait à fermer boutique lorsqu’il a été victime d’un braquage à main armée. « J’étais parti dans la réserve pour chercher la manivelle qui sert à descendre les stores. Une personne cagoulée est arrivée avec une arme au poing, en me demandant de lui donner la caisse », raconte l’épicier. Durant quelques instants, Thierry Gardel pense à une plaisanterie. « Quand je le vois arriver, je me dis que c’est quelqu’un qui veut me faire une blague. Mais plus il avançait, plus je me suis rendu compte que j’étais dans la réalité ».
En quelques secondes, le braqueur amène sa victime au tirroir-caisse, et le somme de lui remettre son contenu. « Il m’a tendu le sac tout en continuant de pointer son arme sur moi », ajoute l’épicier, sans pouvoir dire si le revolver employé était factice ou non. « Qu’elle soit vraie ou non, on ne cherche pas à comprendre, je lui ai donné ce que j’avais. Ça a été très vite, à peine deux ou trois minutes ».
Son forfait accompli, le braqueur, décrit comme quelqu’un de déterminé, repart avec une rapine ridicule, à peine 45 euros en liquide. Un bien maigre larcin comparé au choc accusé par le commerçant barisien. « Je ne cesse de revoir la situation. C’est seulement après qu’on réfléchit et je me suis dit que j’ai réagi comme il fallait. J’ai le contrecoup aujourd’hui ».

Penser « à autre chose »

Contactée immédiatement après les faits, la police de Bar-le-Duc s’est rendue sur place pour constater le méfait. Une enquête a été ouverte. D’après le signalement, le braqueur est un homme d’1,75 m, assez mince, vêtu de noir et cagoulé au moment des faits.
Le lendemain, Thierry Gardel a malgré tout souhaité ouvrir son épicerie. « Je vais essayer de continuer et de penser à autre chose. Le fait d’être occupé et de faire ce que je fais habituellement m’aide à rebondir », confie le commerçant.
Si l’épicier a déjà été cambriolé par le passé, jamais il n’a dû faire face à pareille situation. À Bar-le-Duc d’ailleurs, le dernier braquage à main armée remonte à près de deux ans en arrière. Il s’agissait d’une pharmacie du centre-ville, attaquée dans des circonstances similaires.
http://www.estrepublicain.fr/faits-divers/2015/02/12/braque-pour-45-euros

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire